Belle crédence Renaissance offrant une ornementation très fouillée dont la quasi totalité des décors sont sculptés dans la masse.

La structure est composée de deux corps superposés :

Le corps du haut ouvre à deux portes sculptées en leur centre de têtes de lion se détachant sur un décor de cartouches au motif de « cuir découpé ». Ces deux portes sont scandées de trois termes en console représentant un terme masculin sur la gauche, un féminin au centre et un faune sur la droite.

Dans la partie médiane, on remarquera l'originalité de l'ouverture par deux petits vantaux très sculptés, montés sur charnières et alternés par trois consoles ornées de palmettes.

La base, ou soubassement ajouré, présente en façade deux jolies colonnes tournées et décorées de cannelures, godrons... Le fond de cette partie basse simule trois panneaux géométriques dont celui du centre se pare d'une rosace feuillagée.

Ce dressoir est un riche témoignage du répertoire ornemental de la seconde Renaissance ( palmettes, oves, godrons, volutes d'acanthes, pilastres cannelés, consoles...)

La beauté de cette crédence réside également dans la qualité de ses sculptures ainsi que dans l'harmonie des ses petites proportions.

Dimensions :

L.108 cm x H.149 cm x P. 56 cm

Bois de noyer et chêne

France – Bourgogne/Lyonnais

Époque Renaissance

Circa 1570/1580

Notre clin d’œil

La crédence est un meuble à hauteur d'appui qui apparaît au tout début de la Renaissance.

La crédence tient son nom de la pièce aérée ainsi nommée, où l'on serrait les vivres et que l'on appelle plus communément l'office ou le garde-manger.

Évolution du coffre et avant de devenir meuble d'apparat, elle servait de garde-manger à une époque où plats et autres boissons se devaient d’être très surveillés afin d'éviter leur empoisonnement !