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Antiquaire... Passeur de Mémoire !


Antiquaire... Passeur de Mémoire !

 

Qu'est-ce qu'un Antiquaire ?« L'antiquaire est un commerçant qui achète et vend des objets anciens de qualité »
Voici la réponse qui nous vient naturellement, ou bien celle que nous trouvons dans tous nos dictionnaires. Mais je propose ici de redécouvrir ce merveilleux métier dont la  dimension première est, à mon sens,  bien au delà d'un simple commerce.


Pour ouvrir le débat,  écoutons tout d'abord ce que certains historiens, critiques ou professeurs d'art ont à nous transmettre sur le sujet : Cf : Ci-joint quelques extraits d'articles découverts dans l'Encyclopaedia Universalis, pour mettre en appétit notre curiosité, et offrir un regard « neuf » sur ce métier « du vieux » !

 

Nous voici  face à un métier extra-ordinaire... ou plutôt... une vocation qui « sort de l'ordinaire » !
Car au delà de l'ordinaire d'une activité purement commerciale, j'ai l'intime conviction qu' « être antiquaire » c'est  devenir  « Passeur de Mémoire » ! J'ai écris Mémoire, avec un grand « M » et sans « s », car la passion  de l'antiquaire n'est pas tant de collectionner des souvenirs individuels, mais plutôt de transmettre la « Trace créatrice »  de nos prédécesseurs !

 

Par ses découvertes, ses recherches, son esprit « d'éternel étudiant », l'antiquaire est un gardien de cette « Trace créatrice» : c'est à dire  de l'histoire de l'humanité, de son évolution culturelle, scientifique, politique, géographique, religieuse, philosophique... qui s'est exprimée à travers les âges,  grâce à  la langue universelle de l'Art.
En prenant soin des objets qui transitent entre ses mains, en aimant par-dessus tout partager son goût pour l'histoire de l'art,  l'antiquaire offre,  aux passionnés qu'il reçoit,  la joie de devenir  « Complice » de la transmission de cette Mémoire.Je souhaite que cet article ait pour tâche de ne plus réduire l'antiquaire à un rôle de « placeur  de  biens mobiliers ».


J'aimerais que dans le regard que nous portons sur un objet d'art, ne se reflète plus le signe $, mais que, quel que soit le prix de l'objet, et selon nos moyens, nos pupilles aient encore envie d'être éclairées sur notre Histoire.

Puissions-nous redonner à cette vocation sa dimension première : celle de la  recherche, du rassemblement,  de la transmission de notre patrimoine humanitaire, et qu'ensemble nous en assurions  la  pérennité d'une « Trace matérielle »N'oublions pas !


Sans les antiquaires, mais aussi bien sûr... sans les musées, sans les collectionneurs, sans les curieux et tous les passionnés d'art, c'est toute l'histoire de l'humanité qui tombent aux oubliettes !L'acquisition d'un objet « ancien » n'est pas une simple affaire de placement ou de décoration... Elle nous engage et signe notre volonté de ne pas briser la chaîne de l'Histoire de l'Art, à laquelle l'Histoire de l'Humanité toute entière est organiquement  liée.


Annie Gérardin

 

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